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English summary: click here
Partout, partout, partout, il ya de belles choses à voir. On dirait une explosion post-covid, Des expositions à gogo. Toutes valent la visite, certaines le détour et quelques-unes même le voyage. Je vais essayer de consacrer un blog à chacune. En attendant, voici une liste très incomplète, et subjective !
Paris

Tenez: à Paris (au Musée d’art moderne de Paris) Oskar Kokoschka, et Rosa Bonheur et Edvard Munch au Musée d’Orsay.
Ci-contre : Edvard Munch
Soirée sur l’avenue Karl Johan, 1892
Dag Fosse / Dag Fosse / KODE
Kokoschka et Munch n’ont point besoin de recommandation (à tel point que notamment chez Munch il y a foule… Il faut réserver un créneau horaire aussi matinale que possible).
Quant à Rosa Bonheur, vous la connaissez peut-être moins, ou on vous a persuadé qu’elle ne peint que des vaches et que ça n’est pas interessant… Oui, elle a peint beaucoup de bovidés, de chevaux, de chiens, et alors ?
Regardez plutôt comment elle les peint, à quel point elle sait les rendre vivants et expressifs. Ce n’est pas pour rien que Rosa Bonheur était célèbre dans le monde entier. Je lui consacrerai un blog plus tard.

Au Mucem, on fête l’amitié et les créations collectives. Une perspective originale et intéressante, qui a abouti à une exposition intéressante qui couvre plusieurs décennies, plusieurs pays er plusieurs façons de concevoir la création à plusieurs.
Après tout – on l’a peut-être oublié un peu – au cours des siècles passés, il était normal de peindre une toile à deux ou à plusieurs, un tel étant spécialiste du paysage, un tel du portrait, tel autre des animaux… Et au fait, le portrait de Rosa Bonheur peint par son frère, est une œuvre collective aussi. Car c’est Rosa elle-même qui a peint le boeuf qui la flanque dans ce tableau.
Pays-Bas

Aux Pays-Bas, à Amsterdam, Gustav Klimt au musée Van Gogh. Une merveille. Et des surprises aussi, car Klimt s’avère beaucoup moins unidimensionnel qu’on pourrait le penser lorsqu’on ne connaît son oeuvre que superficiellememt – comme la plupart d’entre nous, n’est-ce pas? Bien sûr, il y a La Judith et d’autres tableaux « dorés » . Mais Klimt a fait aussi des oeuvres tellement différentes, y compris une frise consacrée à Beethoven (reproduite à Amsterdam).
J’y reviendrai plua longuement, évidemment.
À l’Hermitage Amsterdam, Love Stories, une exposition romantique, certes, mais surtout belle, joliment agencée et intelligente: ce sont des portraits de couples (ou de familles), célèbres pu non, à travers les siècles et organisés selon différents thèmes. Peintures, photos et même sculptures. À voir.
Ci-contre: Laurence Olivier et Vivian Leigh, photo icône de l’exposition (photo National Portrait Gallery, London)


Puis, toujours aux Pays-Bas, à La Haye et environs, la Collection Frick au Mauritshuis (avec ces merveilleux Rembrandt et Vermeer ; je vous en ai parlé) ; Giuseppe Penone au musée Voorlinden (pas très facile d’accès pour qui ne vient pas en voiture, mais ça vaut le coup, Penone est fascinant) ; puis, au Kunstmuseum, le maître de la mode Balenciaga, et surtout le couple Anni et Josef Albers. Une découverte ! À voir absolument.
Ailleurs aux Pays-Bas: le jeune Mondrian (à Amersfoort, je vous en ai parlé) ; Hockney’s Eye au Teylers Museum dans la charmante ville de Haarlem (Hockney sous un angle différent – même au sens propre, très intéressant !) . À deux pas de là: Frans Hals au musée du même nom (Haarlem toujours), où il est entouré d’artistes contemporains, tous venus, comme lui, des Flandres, autrement dit des Pays-Bas du Sud (Anvers, Gand, tombés aux mains des Espagnols aux environs de 1585) et qui, tous, ont apporté des perspectives nouvelles, un vent nouveau.
Quant au formidable vent nouveau de l’islandais Ragnar Kjartansson, je vous en ai parlé.
Et puis, il y a cette très belle promenade à travers le plus vieux port du monde, Byblos, (à Leyde – ou Leiden) au Rijksmuseum voor Oudheden, ce très beau musée archéologique où vous pouvez vous croire au Levant). Byblos, d’où sont partis les phéniciens à la conquête (commerciale, tout d’abord) de Marseille, de Carthage, et d’ailleurs. Byblos, où on a inventé l’alphabet, tellement plus pratique que les hiéroglyphes. Byblos, à quelques encablures de Tyr (l’actuel Saïda), lieu de naissance de la princesse Europe, enlevée par Zeus déguisé en taureau, et déposée à Crète. J’y reviendrai, bien entendu.


Toujours l’archéologie, toujours les temps anciens – mais plus près de nous : Pompéi, pas la Pompéi couverte de lave et de cendres, aux personnages figés, mais la ville d’avant la catastrophe, telle qu’elle devait se présenter au visiteur, dans toute sa splendeur. Ce n’est pas pour rien que l’exposition se nomme « Mourir en beauté » (Drents Museum, Assen)
Ci-contre: Une fresque d’une boulanger et sa femme, représentés en membres de la classe supérieure (et en égaux!), en toge (lui), et présentant un écritoire et un stylo (elle)
… et ailleurs
Passant la frontière allemande, le musée Von der Heydt (à Wuppertal), présente deux expositions qui valent le coup.
Il s’agit de « Un art nouveau » (« Eine neue Kunst) », sur les débuts de la photo et son influence sur la peinture (surtout impressionniste, à l’époque) – et vice versa. Très intéressant ! En même temps, vous pourrez y voir encore la fort belle exposition de portraits ( « Étrangers à nous-mêmes…», « Fremde sind wir… ») à laquelle j’ai déjà consacré un blog…
Ci-contre: Hugo Henneberg, Après le coucher du soleil. 1898 ou avant.


Traversant la Manche, vous trouverez une exposition de femmes peintres du début du XXe siècle, dont Paula Modersohn-Becker, également exposée à Wuppertal, mais aussi l’expressioniste Gabriele Münter et surtout, surtout, la géniale Käthe Kollwitz. (Londres, Royal Academy of Arts). Ce n’est pas si souvent qu’on les voit ensemble. Et on a beau ronchonner – comme ce critique d’art grincheux – que le titre de l’exposition (« Making Modernism ») ne fasse pas justice au contenu, quelle importance, puisque ce contenu vaut le coup !
Ci-contre: Gabriele Münter, Portrait d’Anna Roslund, 1917.
Il est quasiment impossible de choisir et encore moins de tout nommer. Et je ne mentionne même pas les autres galeries, à Paris, à Amsterdam, ou ailleurs, ni le musée des Beaux-Arts d’Anvers (Belgique), récemment rouvert après une longue, longue rénovation…
Chaque jour, il y a du nouveau, et ce weekend (à partir du 19 novembre) s’ouvrira PAN, ce grand marché d’art international, qui se tiendra à Amsterdam….
Vous pouvez vous en donner à cœur joie. À suivre…
English summary – Arts, from Paris to London, and many places in between, and beyond
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This is the trailer of « Newcomers » (« Nieuwkomers‘), about 17th century Dutch artists who were actually refugees… from the Southern part of the Low Countries (Flanders), invaded by the Spanish army. The exhibition is in the Frans Hals Museum in Haarlem, the Dutch town where Frans Hals grew up – also as a refugee – to become the town’s greatest and most famous artist. The exhibition shows, among other things, how these « asylum seekers » innovated Dutch arts and lifestyle. Even the town hall and cathedral on the central Market place (Grote Markt ) underwent Flemish influences… Very interesting. And food for thought…
At a stone’s throw from the Frans Hals Museum, more food for thought with David Hockney and his views on perspective (« Hockney’s Eye« ). In Teylers Museum, the oldest museum (1784) in the Netherlands, that always stood on two « feet », so to speak, art and science… And in this exhibition, the two are linked.
These are just two examples among many. There are interesting, captivating, beautiful, in a word worthwhile exhibitions all over Europe. In the French (main) part above, I presented a personal, subjective selection, from Marseille to Amsterdam, from Wuppertal to London. I’ll try to summarise it here.
Some exhibitions can be considered a « must ». I mention Gustav Klimt in the Van Gogh Museum in Amsterdam (gorgeous), and, in Paris, Oskar Kokoschka (Musée d’art moderne de Paris), Edvard Munch AND (in the same Musée d’Orsay) Rosa Bonheur. Rosa Bonheur, who was born 200 years ago, and world famous during her lifetime, definitely is worth a visit) . And there is (part of) The Frick Collection in The Hague, of course. I mentioned it before.
Some exhibitions reveal treasures that have been (at least partly) hidden, or dispersed, or underestimated. I think of the women painters of the early 20th century (among whom Gabriele Münter, Paula Modersohn-Becker and Käthe Kollwitz) united in an exhibition at the Royal Academy of Arts in London. At last, they’re in the limelight, all of them. And some grumpy English critic may think their work is not important, not innovative enough, I just don’t agree.
By the way, Paula Modersohn-Becker is also on show in the German town of Wuppertal, together with some of her – male and female – colleagues, some of whom are her contemporaries, like… Edvard Munch. Here, in this Von der Heydt-Museum (a jewel), you don’t have to fend the crowds, as is the case in the Musée d’Orsay Paris). You even get a bonus, in the shape of a second exhibition, about the beginnings of photography, and its relationship to the painters of the time (« Eine Neue Kunst’, » A New Art »).
Ci-contre : Edvard Munch, Petite fille au chapeau rouge.


More discoveries? Yes, Anni and Josef Albers, in The Hague, Netherlands (Kunstmuseum). I confess I didn’t know them before seeing this exhibition, and I fell in love with their work. Their art works are quite different from one another (if only by the choice of their material), and yet similar in a way. If you happen to be not too far from The Hague, go and see it, by all means!
(Shown here: works by Anni (right) and Josef (left),
Also in The Netherlands: two worthwhile archeology exhibitions. One is about the oldest harbour in the world, Byblos – from where so many threads, as it were, lead to so many other parts of the Mediterranean (RMO, Leiden) . The other one brings us a few thousand years and as many kilometers closer: to Pompeii and Herculaneum, before the eruption of the Vesuvius covered both in lava and ashes. It shows us how fond the people of these towns were of beauty. They lived – and died – in splendour. John Keats was right. « A Thing of Beauty Is a Joy Forever ». Indeed. (Drents Museum, Assen)

Interesting in quite a different way is the exhibition in Marseille, called ‘Friendships ». It’s about collective art works, or at least works made with somme collaboration of friends. Quite an interesting theme, especially when you think that, in the past, it was quite normal for two or more artists to work on one painting – as some of them specialised in portraits, others in landscapes, others again in animals… In the 20th century, art seems to have become more individual, more personalised – but sometimes, a little help from one’s friends is welcomed…
And then there is, or will be, PAN, the international art fair in Amsterdam (20-27 November). I’ll tell you more about that later!
[…] sa période newyorkaise (dont une œuvre est exposée au Mucem), Mark a fait du chemin, comme l’ont montré deux grandes expositions tenues récemment aux […]
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