Que voir à Paris ? Un choix

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Germaine RichierMark BrusseAnna-Eva BergmanLéon Monet  – Bourdelle –  Françoise PetrovitchSarah Bernhardt
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Germaine Richier dans son atelier, vue par la cinéaste Agnès Varda

Vous vous etonnez de ne pas trouver dans cet aperçu les « grandes » expositions telles Manet/Degas au Musée d’Orsay, ou bien Les Nymphéas ou Matisse à l’Orangerie ?  Eh bien, vous êtes déjà au courant, la preuve.  J’en parlerai plus tard. Par contre, celles que je mentionne ici vous avaient peut-être échappées. Et vous me pardonnerez, j’espère, de ne pas être complète. À l’impossible…

Germaine Richier au Centre Pompidou

Première femme exposée de son vivant au Musée d’art moderne de Paris en 1956, là sculptrice Germaine Richier semble être ensuite  tombée dans un certain oubli. Du moins à Paris. Il a fallu attendre 2023 pour qu’elle soit exposée à Paris de nouveau. Et là, une grande et belle  exposition lui est consacrée au Centre Pompidou. Formidable !(Ci-contre : Germaine Richier,  La montagne, 1955-1956. Centre Pompidou)

On y voit bien son évolution, comment l’œuvre de Germaine Richier est influencée par des événements extérieurs, comme.la seconde guerre mondiale (qu’elle passe en Suisse). Et comment elle se tourne ensuite vers un monde fantasmagorique, sculplant des êtres à la fois humains et animaux, par exemple, des êtres qui pourraient être effrayants, mais qui (à mon avis) ne le sont pas, au contraire.

L’exposition nous montre aussi comment, vers la fin de sa courte vie, Germaine Richier sest tournée vers la couleur et la collaboration avec d’autres artistes. Combiner le plomb et la couleur, faut le faire… Et surtout: se renouveler sans cesse, partir toujours vers de nouveaux horizons, n’est-ce pas le propre de l’artiste

Le « Book-Club » de France-Culture, sur Germaine Richier, 10-04-2023h

En dehors de cette exposition, des livres sont consacrés à la vie et l’œuvre de Germaine Richier, dont une BD que sort sa petite-nièce. On ne peut que se réjouir. Exposition jusqu’au 12 juin 2023. Bon podcast sur le site du Centre Pompidou.

Deux étages plus bas : Mark Brusse

Dans le cadre « Les copains d’abord « , et puisque nous sommes au Centre Pompidou : L’artiste néerlandais Mark Brusse (1937), qui vit et travaille à Paris depuis plus d’un demi-siècle, a (enfin!) sa propre salle dans la collection permanente du Centre Pompidou (Salle 20, 4e étage) . Ce n’est que justice. Voir aussi sur ce blog d’autres articles sur Mark Brusse.           (Ci-contre : L’Étonnement II, 2020, détrempe sur toile. Niveau 4, salle 20).

https://www.centrepompidou.fr/fr/visite/plan-interactif

Anna-Eva Bergman au Musée d’art moderne

Je reste dans les superlatifs. Une grande exposition est consacrée à l’œuvre de la norvégienne Anna-Eva Bergman (1909 – 1987) au Musée d’art moderne de Paris. Anna-Eva Bergman, c’est (entre autres ! Elle a beaucoup évolué au cours de sa vie.) un univers non pas monochrome, loin de là, mais chez qui, dans ses très grands tableaux, souvent une couleur domine. Ou semble dominer : les gris,.les bleus, les blancs, les noirs, les ocres… sans compter l’argent et l’or, qui donnent une luminosité aux tableaux que l’on ne retrouve pas dans les reproductions. En vérité, plus on regarde, plus on voit de teintes, de nuances. En ce sens, ses tableaux me rappellent ceux de Mark Rothko ou de Pizrre Soulages – et en même temps, c’est très différent. On ne peut s’empêcher parfois d’y apercevoir le paysage majestueux de la Norvège, bien qu’elle ait travaillé partout en Europe. Elle était tiraillé justement entre le grand Nord et le Sud, l’Espagne, la Provence, où elle a passé la fin de sa vie… Jusqu’au 16 juillet 2023.

Léon Monet, frère de…

Bande-annonce de8 l’exposition au Musée du Luxembourg

Frère aîné de Claude, Léon Monet n’était pas un artiste, mais un collectionneur, et le premier mécène de son frère et des amis impressionnistes de celui-ci. Et un industriel chimiste, qui s’intéressait à la recherche sur les couleurs, et leur fabrication. Le musée du Luxembourg  – un musée de taille « humaine », et que, personnellement, j’affectionne  – montre ces deux aspects de cet homme discret. Outre sa collection, on voit aussi le portrait que Claude Monet a peint de Léon en 1874, et les couleurs sur lesquelles Léon travaillait. Jusqu’au 16 juillet 2023.

La plage à Sainte Adresse – Claude Monet

Réouverture du musée Bourdelle

Autre musée parisien « de taille humaine », celui consacré à l’œuvre d’Antoine Bourdelle  (1861-1929), vient de rouvrir après de gros travaux de restauration. Des nombreux ateliers d’artistes qu’il y eut à Montparnasse à l’époque de Bourdelle, cest un des rares qui subsistent.

Outre l’atelier et les œuvres de Bourdelle, le musée expose des sculptures de différents artistes qui étaient plus ou moins de son époque, dont Germaine Richier, qui fut son élève.

En outre, il y aura toujours des expositions temporaires consacrées à l’oeuvre d’un artiste contemporain. Aujourd’hui, c’est Philippe Cognée (1957), peintre et sculpteur. C’est très difficile de résumer son œuvre en quelques lignes, tellement elle est complexe, et tellement ses techniques sont particulières (peinture à l’encaustique, huile sur papier). Ses sujets ? Des fleurs, mais aussi des rayons de supermarché… Très intéressant !

Françoise Petrovitch au Musée de la vie romantique

Autre petit musée qui me tient à cœur, le musée de la Vie romantique. Peut-être parce j’ai habité à deux pas, peut-être parce que ce fut la demeure de mon ancien compatriote Ary Scheffer, peintre célèbre en son temps, né dans la charmante ville de Dordrecht, à la croisée des fleuves, et dont le musée  – qui vaut la visite – honore ses fils prodigués…. Peut-être ma tendresse pour ce charmant musée  s’explique parce ce qu’il se cache au fond d’un jardin, au milieu de ce qui fut jadis nommé la Nouvelle Athènes, à cause des nombreux artistes qui y résidaient.

Toujours est-il que le musée expose actuellement une quarantaine d’œuvres de Françoise Pétrovitch, faites spécialement pour cette exposition, sous le titre « Aimer, rompre ». Tout un programme… comme d’ailleurs pas mal de titres qu’elle donne à ses oeuvres (« Tenir », « Dans mes mains », « Le secret »…) – oeuvres qui, d’ailleurs, n’ont rien du romantisme façon XIXe siècle. Souvent il y a une touche d’humour dans ses dessins et peintures, qui font penser à des bandes dessinées, dans la mesure où ils semblent raconter une histoire. Et, à tort ou à raison, j’y vois aussi une parenté avec certaines oeuvres de Marlene Dumas. Ce qui n’est pas un mince compliment.

La grande Sarah

Et puis, pour finir, Sarah Bernhardt (ma demi-payse…) au Petit Palais : « Et la femme créa la star. » Ai-je besoin d’en dire plus?
Jusqu’au 27 août 2023.
(Ci-contre : Portrait de Sarah Bernhardt, par Georges Clairin, 1876.)


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Art in Paris – a choice

Germaine RichierMark BrusseAnna-Eva BergmanBourdelle & CognéeMusée de la Vie romantique & Francoises Petrovitch– – Sarah Bernhardt

Germaine Richier

She was the first woman sculptor whose work was shown in the Musée d’art moderne in Paris. That was in 1956. Since then, not a single museum in the French capital dedicated an exhibition to Germaine Richier‘s work. Her work was shown in retrospectives and other big shows all over the world, except in Paris. But now, after 77 years, we can see a big retrospective in Centre Pompidou (2nd floor). At last!
(Pictured here: Germaine Richier, Le cheval à six têtes, 1954-1956)

Mark Brusse

In the same Centre Pompidou, two floors up, Dutch born artist Mark Brusse (b 1937) – who has been living and working for over half a century in Paris – has at long last his own room (20 and 20bis, 4th floor) in the permanent collection. Mark Brusse is such a versatile artist, able to renew himself up to now, that I can’t insist enough you should go and see his work.(Pictured: Mark Brusse : « About the Third Step », 1997)

Anna-Eva Bergman

Her work has been shown everywhere in the world, and now at last in Paris, in the Musée d’art moderne. Most prestigious, and rightly so! Her work, in my personal opinion, recalls both Mark Rothko’s work and the Norwegian landscape.Worth a visit! Till 16 July 2023.

Léon Monet

Léon Monet was Claude’s elder brother and his first buyer and sponsorp. He was a manufacturer in Normandy, where the Monet family was established, and developed dye for textiles. He bought many canvases painted by his brother and his impressionist friends. This way, he built a nice collection, now on view in the Musée du Luxembourg in Paris, à pleasant, not-too-big museum bordering the Jardin du Luxembourg. Until 16 July 2023. (Pictured here: Claude Monet, Flowering garden, in Sainte-Adresse)

Bourdelle

The Musée Anroine Bourdelle, built around the sculptor’s former studio, reopened recently after an important renovation. Bourdelle was not only a major sculptor, he was also the teacher and menror of many other sculptors, among whom Alberto Giacometti and Germaine Richier. The museum is relatively small and pleasant, it has a garden and shows not only Bourdelle’s work and that of his contemporaries, it also shows present day’s sculptors. These days, the versatile Philippe Cognée (born 1961), both a sculptor and painter. (Pictured next: Sculpture by Philippe Cognée.)

Pictured next: « The Great Warrior », part of the momument for the commemoration of those fallen in the French-German war of 1870-1871, ordered by Tarn-et-Garonne, the département in South-West France, where the sculptor Antoine Bourdelle (1861-1929 was born and raised. He was one of France’s most important sculptors.

Françoise Petrovitch

Françoise Pétrovitch is a multitalented, interesting artist.. Her themes are often contemporary, with a touch or humour. She made a new series of works for the musée de la Vie romantique, « Aimer, rompre » (Loving, Parting), in which simple gestures symbolise complex relationships. And when you finished visiting this sweet little museum (the former home of my compatriote, the painter Ary Scheffer, born in Dordrecht), you can indulge in another kind of sweetness at its tearoom, Rose Bakery. Till 10 September 2023.

Sarah Bernhardt

In the Petit Palais, opposite the Grand Palais near the Champs-Élysées, an exhibition about the life ans career of the legendary actress Sarah Bernhardt, « Et la femme créa la star ». And yes, she was a star, a huge star, due to her talent as an actress as well as to her talent as . The French think she was maybe the greatest actress if all times. Need I say more? Till 27 August 2023. (Photo : Sarah Bernhardt as Théodora, in Victorien Sardou’s play, at the Théâtre de Vaudeville in 1882 ; photo Nadar. Source : Wikipedia.)

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